Les Comores (1975-2000): Un pays pris en otage par Denard

Sandia et Ali Adili

La Franco-Suisse native de l'Océan Indien, nous amène vers la géopolitique de son Pays natal: les Îles Comores. Avec de multiples Coups d'État orchestrés par le mercenaire Français Bob Denard, de son nom musulman Moustapha Mhadji, qui a régné sur cet Archipel de 1975-2000.   

Dans cette DEUXIÈME PARTIE de l'entretien que  nous a accordé, Mme Sandia Karima Boina  évoque un certain ALI ADILI Jeune militaire de la Garde Présidentielle assassiné froidement par les hommes de Bob Denard. Mais  aussi ses relations avec son défunt oncle (Le Président ALI SOIHILI), et fait de grandes révélations sur " la machine compressive "qui tuait sans relâche.

Les Comores (1975-2000): Un pays pris en otage par Denard.                                                              

Hlp : Oncle SOIHILI, qu'a -t-il été pour vous  personnellement Mme Sandia Boina? 

Skb : En ce qui me concerne, grâce à cet oncle, véritable icône pour moi, j’ai été choyée et bercée par la douceur de la vie facile et confortable. Je n’ai pas manqué d’amour et je n’ai pas souffert de la faim, comme les enfants des couches les plus pauvres de la population.

Hlp : Les mouvements de révolte ont sans doute été réprimés?

Skb: Des mouvements de révolte sont apparus en 1977. La répression a été dure. Les combats entre la nouvelle armée gouvernementale et les premiers foyers d'insurrection ont provoqué de nombreux morts. De ce fait, plus aucune aide ne parvenait au pays.

Hlp : Le Coup d'État de mai 1978 a emporté ALI SOIHILI. IL a été assassiné!

Skb: Un coup d'État orchestré en mai 1978 sous l'égide de l'Afrique du Sud avec des mercenaires d'origine française dont le célèbre Bob Denard met à bas le régime, et instaure un état policier qui a permis le retour des anciens politiques exilés. Parmi eux AHMED ABDALLAH.

Le 28 mai 1978, Ali Soilihi est assassiné dans des circonstances non élucidées et le 5 octobre 1978, est constituée la république fédérale islamique des Comores. Pourtant, Ali Soilihi était devenu l’ami des Mahorais et avait fini par devenir le Président de cœur des Comores.

Hlp : Fière de votre Oncle, vous le qualifiez de monument de l'histoire des Comores!

Skb: Ali Soilihi était pour moi le socle de mon histoire et le Monument de l’histoire Comorienne. Il avait un projet de société pour son pays et a été la référence du peuple comorien dans son combat pour l’émancipation de la citoyenneté au service d’un pays qui veut prendre son destin en main.

Sa volonté farouche d’obliger les Comoriens à savoir compter d’abord sur eux-mêmes et à négocier les interdépendances nécessaires à leur évolution vers un système de développement global à l’échelle humaine l’a distingué des autres.

Le fondateur de la République laïque et sociale des Comores y croyait très fort et savait partager sa conviction que cette volonté ne pourrait être opérationnelle que lorsque y aurait mobilisation de la population. Il a donc essayé de promouvoir et de réaliser une politique d’autosuffisance alimentaire, d’éducation appropriée, de santé pour tous et de plein emploi.

Ali Soilihi croyait également qu’une telle politique ne pouvait pas être, seulement, l’affaire d’une élite aussi compétente soit-elle, et qu’il s’agissait de faire participer les différentes catégories sociales dans un cadre pratique et maîtrisable qui est la décentralisation.

Il a obtenu des résultats dans de nombreux domaines, agriculture, éducation, santé, administration, diplomatie. Il est la personnalité qui a marqué le plus le XXe siècle comorien qui s’achève.

Hlp: Votre famille était versée dans la Politique .Un autre Oncle Said Mohamed  Djohar a lui aussi été Président des Comores. Également Fils de Mme Moina Mahamda.

Skb: Mes deux oncles d’ailleurs ont été décrits par le peuple comme des hommes honnêtes, intègres, courageux et visionnaires qui, ont toujours combattu la cause des plus démunis. Pour le peuple ils étaient les pères de la démocratie Comorienne.

Le « Mongozi », "le guide" surnom donné à Ali Soilihi, était incontestablement en « avance sur son temps ». Il avait une culture qui forçait l’estime de sa génération. Une connaissance générale, doublée d’une culture politique hors du commun. “Il imposait ses idées. Mais en fait ce n’étaient pas ses idées: c’étaient les nôtres.”

Hlp: Comment ses idées étaient les vôtres ?

Skb: C’est lui qui m’a donné l’envie et la force de partir, d’aider mon prochain, de faire du social et de l’humanitaire. Convaincu que le partage est une garantie pour un avenir et un monde meilleur. Il nous a appris à vivre modestement.

J’ai d’ailleurs adopté cette vision des choses dans la gestion de ma vie quotidienne. Mais je l’ai fait en dehors de tout engagement politique. Tout ce que j’ai fait dans ce domaine, je le lui dois. C’est une façon pour moi de lui rendre hommage.

Hlp :  La mort de votre Oncle, vous a en quelque sorte donné  du dégoût de la vie aux Comores ?

Skb : Mais c’est aussi ce lien et le contexte politique qui m’ont poussée à m’exiler. Ma famille a subi des pressions de la part de ses opposants. J’ai perdu beaucoup de membres de ma famille lors des différents coups d’état. Trop d’instabilité politique, trop de haine et de maltraitance.

Hlp : Les Comores ,un Pays  abonné aux Coups d'État !

Skb : C’est d’ailleurs un problème récurrent aux Comores. Depuis 1958, les Comores sont un territoire français d’Outre-Mer.

En décembre 1974, la population de l’archipel a été consultée par référendum. Les habitants de trois des quatre îles se sont proclamés en faveur de l’indépendance à 95%.

Mayotte s’est prononcée à 65% pour le maintien en tant que Territoire d’Outre-Mer. Le 6 juillet 1975, l’Anjouanais Ahmed Abdallah a mené les trois îles à une proclamation unilatérale de leur indépendance.

Le 7 juillet, il est devenu le chef du nouvel état comorien. Le 3 août 1975, à peine un mois après son arrivée au pouvoir, le premier président comorien est renversé.

Je vivais, 50 jours après ma naissance, le premier coup d’état de l’histoire comorienne.   

Hlp : Les Comores doivent caracoler littéralement  au sommet des Pays les plus titrés en matière de Coups d'État .Combien en compte  t-il  à son actif ?

Skb : De 1975 à 2000, mon pays a connu trente coups d’état dont vingt-cinq ont échoué. Voici la chronologie des faits en ce qui concerne les coups d’état réussis.

Le 3 août 1975, Ahmed Abdallah se faisait descendre du pouvoir par mon oncle Ali Soilihi, sans violence. Le 13 mai 1978, Ahmed Abdallah Abdallah prend sa revanche en arrachant le pouvoir à Soilihi qu’il capture, lie les mains et abat de trente-sept balles dans le dos. Trente-sept représentait son âge.

Ensuite?

Le 25 septembre 1995, Bob Denard fait descendre Said Mohamed Djohar du pouvoir. Enfin, le 30 avril 1999, le colonel Azali Assoumani, l’actuel président, renverse Tadjiddine. 

Hlp: Résumons cette période noire de l'histoire de l'Archipel!              

Skb : Revenant aux  coups d’état ayant échoués, il y en a un qui retient particulièrement l’attention en raison de son caractère symbolique. Il s’agit de celui du 21 novembre 1975.

Ce fut une tentative non violente qui visait à affranchir Mayotte du joug français. En effet, encore connu sous le nom de marche rose, ce coup d’état pacifique visait à restaurer la souveraineté de Mayotte qui était encore sous occupation française malgré l’indépendance.

Mayotte faisant partie des Comores avec Mohéli, Anjouan et la Grande Comores. Nous étions alors au lendemain des indépendances des Comores et Ali Soihili voulait réveiller les consciences quant aux enjeux liés à la souveraineté et à l’intégrité territoriale.

D'où le côté symbolique fort de cette marche pacifique sur Mayotte et qui n’était pas du tout belliqueuse.

Pour précision, cette marche fut entreprise avec quarante comoriens. Ahmed Abdallah est resté au pouvoir pendant dix ans après l’assassinat de mon oncle.

Hlp: Votre famille paternelle a jouit des relations d'affaires privilégiées avec le Président Ahmed Abdallah, l'assassin de Ali Soilihi. Ça dû créer des tensions vives entre les 2 familles?    

Skb:  Pendant qu’il était au pouvoir, ma famille paternelle jouissait de relations d’affaire privilégiées avec Ahmed Adallah, l’assassin de mon oncle maternel, Ali Soihili, devenu par la suite mon idole.

Ce qui a malaisé les relations de couple de mes parents et qui a créé la distance entre ma mère et les siens au village à Chouani.

Ma mère était doublement lésée par cette situation familiale complexe. Ce fut un paradigme difficile qui dans son ensemble la renfermait dans une grande mélancolie.

Dans mon enfance, j’ai pu observer la tension sournoise, mais tangible, entre ma mère, sa belle-famille et ma famille maternelle.

Ma mère était au cœur d’un dilemme puisque sa belle-famille jouissait d’un confort ostentatoire du fait de son lien avec le pouvoir en place, pendant qu’elle et ses enfants croupissaient dans une grande précarité plus, elle avait du mal à accepter toute jouissance quelconque des biens venant de l’assassin de mon oncle, son ami, son complice.

En tant qu’enfant, je ne pouvais pas comprendre cette réserve, surtout que nous vivions modestement contrairement à ce que je pouvais observer dans le deuxième foyer de mon père, chez ma belle-mère.   

Hlp: Comment avez-vous réagit face à ce dilemme? 

Skb: Intriguée, beaucoup plus tard, j’en discutai avec ma mère qui m’a relaté sa version des faits sur cet événement douloureux de la mort de mon oncle.

Je n’en retiens qu’une chose. Sa grandeur d’âme. Je ne pouvais que fuir, partir, être loin…

Crescendo, en acceptant CE PASSÉ aussi néfaste qu’il a pu être, en refusant de l’endurer j’ai pris mon destin à main. Et depuis  il a promu ma bonne croissance même si je n’ai pas vraiment tout réglé. Les bons vertus sont au rendez-vous.  

En effet, Aujourd’hui je me suis faite toute seule et je laisse à ceux qui sont à des années lumières comme certains de mes compatriotes et une partie de mer.

Hlp: Le régime de Ahmed Abdallah, vous a marqué à vie, négativement bien sûr!

Skb : Je ne peux pas parler du régime d’Ahmed Abdallah Abderemane et bob Denard sans parler de la mort de mes 3  grands frères du quartier de Magoudjou où vivaient en permanence ma mère et mes autres frères et sœurs.

Il s’agit d’Ali Adili, Gaya Ibouroi et Boinaidi. Ce qui m’a le plus marqué, c’est l’histoire d’Ali Adili où j’ai eu envie de savoir un peu plus sur son État civil et de ses anamnèses, Ali Adili est né le 16 juin 1961 à Madagascar de deux parents d’origine comorienne.

A deux ans, sa maman décide de retourner vivre à la grande Comores d’où ils sont originaires.

Après avoir effectué un début de scolarité à Moroni, étant très énergique, ses parents décident de l’envoyer à  l’école primaire de Moindzaza le village d’où son père est originaire.

Ne souhaitant pas continuer ses études malgré l’effort financier et l’investissement que ça demandait à ses parents, Ali Adili a intégré la garde présidentielle en 1980. Son rêve se réalise enfin, il a toujours voulu faire l’armée.  

Hlp : ALI ADILI, un de vos grands -frères du Quartier, comme vous les appelez a intégré la garde républicaine?

Skb : L’armée et la garde présidentielle. Au bout de cinq années de service, Ali décide de quitter l’armée au grade de Caporal-chef.

Selon ses propres termes : l’armée Comorienne n’est pas digne d’une armée reconnaissante, les valeurs et les sacrifices, l’armée comorienne est raciste, il était indigne de rester et ainsi encourager l’humiliation des militaires d’origine comorienne par les mercenaires Européens.

A plusieurs reprises, ses démissions ont été refusées par la garde  présidentielle sous l’autorité de Bob Denard.

Avec l’aide de certains amis au sein de la garde, Ali tente de déserter à plusieurs reprises mais sans succès. Il est arrêté et puni sévèrement (torture).

Selon ses dires, l’armée de Bob Denard  lui propose d’intégrer une équipe de délateurs. Afin de protéger ses frères d’armes et car cela va à l’encontre de toutes ses valeurs, il refuse. C’est ce qui lui a valu de vivre un enfer au sein de l’armée.

Hlp :  Parlant les déboires de Ali Adili, quelques détails pour mieux nous expliquer sa souffrance. Les déboires avec les mercenaires... 

Skb: Depuis son départ Ali au sein de la garde présidentielle, les mercenaires ne cessent de le surveiller et provoque des accidents afin de lui faire peur (cartonnage des voitures militaire et sa moto, intimidation).

Un jour, ils l’ont même poussé et fait tomber au sol. Quelques jours plus tard, il a demandé à son petit frère Rafick s’il a entendu parler de ce méfait car il y avait des témoins.

Mais, il lui ai répondu qu’il n’en avait pas entendu parler. Ali a dit son petit frère de ne pas tenir compte. c’était la dernière discussion qu’il a eu avec son frère Ali.

Ces jeunes ne sont pas morts au combat. ils étaient enlevés par traîtrise.

La veille de sa capture, Ali a accompagné une copine à pieds vers l'OASIS en passant à coté de sa mère il a dit qu'il avait un peu faim (17 h).

Sa maman lui a dit que le repas n'est pas encore prêt et qu'il devrait revenir et il n'est pas revenu.

C'est le lendemain qu'on a appris à son frère aîné Hassan sa capture.

De retour de son boulot pour avoir des nouvelles, Hassane a eu la visite du colonel Combo qui voulait lui faire signer une déposition confirmant l'implication d'Ali dans un coup d'état.

Et il a effectivement refusé. Il pense que c'était une manière juste de maquiller le meurtre de son petit frère Ali.

Hlp :  Vous avez certainement un témoignage à partager avec nous!

Skb : Le samedi 30 novembre 1987, d’après le témoignage de son petit frère de 16 ans Rafick, Ali était Vêtu d’une chemise et pantalon bleu marine et d’une paire de chaussure de tennis, vers 22h30, il le rejoint à la place Cheik Ahmed pour parler d’une affaire de famille.

Ils ont passé un petit moment ensemble, il en a profité pour lui parler de la situation d’intolérance qui règne dans le pays et du comportement inacceptable des mercenaires et que si un jour les enfants de ce pays le souhaitent ils les changeront.

Vers 23h, il dit à son petit frère d’aller dormir. Il lui a touché les cheveux et lui a dit au revoir. Son frère RAFICK s’est retourné et il l’a vu partir. Pour ne plus revenir, oui , C’était la dernière fois que qu’il le voit.

Deux jours après, c’est à dire le lundi matin 1 Décembre 1987, la nouvelle s’est répandue dans la ville de Moroni.

La famille et les amis proches ont  commencé à venir apporter leur soutien à ses parents.

Hlp : L'émotion devrait être vive dans tout le Quartier ?

Skb : Pendant cinq jours, le quartier d’où Ali Adili et Boinaid sont originaires fut quadrillé par les mercenaires et la garde présidentielle.

Plusieurs intimidations ont été constatées. J’avais à peine 13 ans mais je me souviens très bien de ce jour sombre et douloureux.

Du 5 novembre jour de l’annonce du décès. C’était vers 11h du matin que la famille a été informée par deux militaires de la garde présidentielle.

L’information était simple «  Bonjour Mr. Suite à une tentative d’évasion, Ali a été touché mortellement. »  

Nous étions tous choqués. Les dispositions ont été improvisées pour aller récupérer le corps. Les plus courageux ont accompagné le père.

Selon des témoins, avant d’arriver au grand portail du camp d’itsoundzou, on les a arrêtées trois fois. Le corps était traîné au sol dans une bâche sous forme de sac de couchage jusqu’au portail.                      

Hlp : Le Quartier de Magoudjou a dû refuser du monde ce jour là?

Skb : C’est un corps mutilé dans un état déplorable qui a été récupéré. En regardant de près son corps, nous en avons appris un peu plus sur sa courte vie, mais beaucoup plus au sujet de sa mort violente.

Le plus douloureux de tout ça c’est de voir comment les mercenaires étaient d’une grande cruauté, en effet, Bob Denard est venue à la maison chercher une de nos voitures 404 bleue pour transporter le corps d’un des nôtres, c’était une manière de nous impliquer dans ce crime de barbarie.

Hlp : Votre famille a obéit aux ordres ?

Skb : Ma famille n’a pas le choix car c’était sous menace d’armes malgré les bons rapports que nous avons eu avec le gouvernement en place.

Que faire de plus que d’accepter de donner la voiture malgré notre désaveu.

Ce que j’ai envie de dire et que Ali était un jeune homme de 25 ans très remarquable, mais il a rencontré une fin brutale, souffrant d’au minimum de cinq blessures graves de la tête à la colonne vertébrale, aux bras et aux jambes.

Ses  blessures  indiquent qu’un outil avec une section transversale a fait la première blessure "qui a cassé les dents sur le côté droit. La deuxième provient peut-être du même outil, utilisé comme un bâton de combat qui a cassé le long de sa colonne vertébrale. La troisième a donné lieu à un trou  à l’arrière de sa tête peut-être  une balle ou un objet dur probablement destiné à mettre fin à la vie de l’homme en enfonçant l’outil à travers le crâne d’un côté à l’autre".

Hlp: L'Inhumation a dû se faire sous escorte policière  n'est - ce pas ?

Skb : L’enterrement D’Ali a eu lieu Malgré les menaces des autorités de l’époque, ses  funérailles ont été immortalisées par un photographe, très présent,  au sein du cortège funèbre.

Une foule massive est venue assister aux funérailles en bravant l’interdiction. En effet, les images à elles seules suffisent à traduire l'émotion qui traverse cette foule après l’assassinat  de ces  trois jeunes garçons volés à fleurs de l’âge par les mercenaires de Bob Denard.

Il y a eu un avant et un après deuil. Depuis Cette épreuve de la perte de notre frère a modifié notre façon de voir la mort dans le quartier de Magoudjou.

A son vivant dans le quartier Ali Adili était le grand Soldat et le Gardien du temps et à sa mort il est devenu avec nos deux autres frères du quartier Boina IDI et Gaya nos héros, ces assassinats ont aiguisés la conscience de beaucoup de nous les jeunes du quartier.  

Depuis lors, son frère Rafick s’est investi dans des études universitaires de Droit et il est militant de la défense des droits de l’homme. Pour lui, c’était une évidence de choisir cette voie, il pense que la mortalité de son frère Ali l’amène à vivre pleinement l'instant présent dans la tolérance et le respect des droits fondamentaux.

Quant à son grand frère Hassan, un cadre de haut niveau, il me dira durant notre discussion que le malheur et c'est qu'on vit avec les gens qui ont participé à ces massacres (gouvernants, ancien militaire etc) sans pouvoir rien faire, il espère qu’un jour justice sera rendue mais il reste sceptique car aux Comores tout est politisé et cela qui freine aussi les bonnes procédures  juridiques et le développement  humain de notre pays. 

Propos recueillis par Alain Martial /Hollpress

Publié le 18/03/2020 à 22:23 par comoresactualites

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