La pauvreté n’a pas de frontière

Sandia Karima Boina - Humanitaire

Je n’ai pas la prétention d’éradiquer la pauvreté, ni promettre aux malheureux que j’accompagne dans le cadre de mes actions humanitaires, une vie extraordinaire et aisée.

Je ne suis pas moi-même riche et je n’ai pas besoin de l’être pour tendre la main à l’autre. Je fais ce que je peux avec ce que j’ai. Malheureusement, les dirigeants agissent peu. J’ai envie de changer les mentalités de façon positive, c’est peut-être utopique mais j’y crois. 

Mon rêve est de voir sortir les personnes défavorisées d’une servitude morose, docile et stérile, ancrée dans une expectative perpétuelle de lendemains meilleurs sans cesse ajournés. 

Je pense franchement que rien ne fait plus plaisir aux puissants que la subordination extrême de ces personnes vulnérables à leur pouvoir. 

Je me sens nantie de cette mission d’aider et, à titre bénévole, ici et ailleurs, car la pauvreté n’a pas de frontière. Ce don de soi, je le ressens presque comme un devoir civique. 

Pour autant, j’assume pleinement mon rôle de mère célibataire avec un petit en bas âge.

Je partage cette passion avec lui, il est d’ailleurs très attentionné et empathique avec les enfants de la rue. Pourtant, il n’a que sept ans ! 

Le retour que j’ai de ces démarches humanitaires est considérable. J’apporte ma pierre à la construction de l’édifice de l’humanité et je reçois beaucoup d’amour de la part de ceux que je rencontre. 

L’humanitaire est pour moi tout ce qui permet d’améliorer la condition humaine et le respect des êtres humains.

C’est une démarche que je voudrais léguer à mes enfants, héritage qui nous a été transmis par nos parents. 

Même si la famille biologique est notre identité, j’identifie la mienne partout et nulle part à la fois. Mon identité est universelle. L’ailleurs est devenu le centre de ma vie.

Extrait du livre de Sandia Karima Boina M. Vital

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