L’homme au centre du développement

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En 2001, j’avais déjà bien formalisé le concept de l’association appelée L’O.C.D., Organisation pour la Cohésion du Droit et du Développement. Comment m’est venue l’idée ? 

Participant depuis quelques années à des actions sociales, je voulais structurer et développer cette démarche avec un petit cercle de personnes qui se souciaient comme moi de l’autre. 

Face à la pauvreté, et à la misère sans cesse grandissante dans beaucoup de pays en développement, mais aussi à l’exclusion sociale dans les pays industrialisés, nous avions convenu de réfléchir ensemble sur la question du développement humain.

Comment rester insensibles à cette détresse grandissante ? La réflexion et la mise en œuvre furent longues. 


Pendant des années, nous avons réalisé un travail de terrain, à titre bénévole, et en autofinancement, afin de mettre en place des actions humanitaires à caractère apolitique. 

L’organisation a fait preuve d’une patience extrême pour mettre en œuvre des missions de prospection, évaluer localement les vrais besoins, trouver et consolider des partenariats sérieux et solides. 

Nous avons collecté des données d’informations universelles basées sur des statistiques liés à la précarité. Les résultats de l’étude paraissaient affligeants. 

Les multiples conflits entre pays ou interethniques, les déplacements massifs des populations concentrées dans des ‘‘camps’’, l’instabilité politique, les migrations, la prostitution infantile organisée, l’illettrisme, les catastrophes naturelles, les maladies bénignes ou graves entraînant des milliers de morts sous le regard impuissant des observateurs, l’inégalité dans le partage des richesses issues des échanges mondiaux, nous sont apparus comme les causes incontournables de la pauvreté, de la misère, de l’exclusion à travers le monde. 

Mettant l’homme au centre du développement, l’O.C.D. met en œuvre des actions tendant à lui donner sa place d’acteur en vue d’affirmer ses valeurs et sa culture, ce qui permettrait d’envisager un monde meilleur. 

Au demeurant, les fondateurs de l’O.C.D. sont des cadres et professionnels qualifiés dans le secteur social et en matière de développement, tous volontaires pour contribuer à l’épanouissement et au bien-être de la société. 

N’ayant pas de subventions, l’action O.C.D. est provisoirement basée sur le volontariat, l’orientation, la guidance, l’accompagnement. 

Mon hébergement, lors de mes voyages humanitaires dans le cadre de l’O.C.D., se fait la plupart du temps chez l’habitant, et donc toujours dans l’inconnu. J’aime me retrouver directement dans la façon d’être et de vivre de ceux que je vais côtoyer. La connaissance de l’autre ne peut pas, en ce qui me concerne, se faire autrement.

Il est vrai que ce n’est pas toujours évident de s’adapter à de nouveaux pays où l'imprévu est omniprésent. 


Sur place, mes espoirs se transforment quelquefois en désillusions. Ce qui me paraissait possible ne l’est plus. Je perds espoir et je dois réunir toutes mes forces pour recharger les batteries, et chercher au fond de moi-même de nouvelles ressources afin de tenir le cap fixé. 

Il m’arrive de faire la manche comme une mendiante afin de trouver des âmes charitables pouvant m’apporter quelques aides ou même m’héberger.

Ce qui arrive d’ailleurs la plupart du temps. Les rencontres de personnes extraordinaires, qui donnent alors qu’elles ne disposent que de très peu, ne sont pas rares. 

C’est une grande aventure que d’aller vers de des nouvelles destinations. 

À force de voyager, on constate que dans le paysage social de l’humanitaire, où les liens sont fragiles et précaires, nous sommes amenés à tisser des liens, souvent de longue durée et à finir à nous identifier comme membre de "la famille humanitaire", même si notre famille biologique reste notre identité propre.

Cette deuxième famille devient le centre de notre vie et nous permet de survivre dans ce monde d'agitation et d'incertitude. S’occuper des autres et faire le bien nous aide à mieux vivre… 

Mon souhait le plus cher est de concrétiser la réalisation de mes désirs, et de vivre mes propres expériences, directement, sans aucun intermédiaire. Tout quitter n'a d'autre but que de se reconstruire. 

Extrait du livre de Sandia Karima Boina M. Vitali



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