Mon engagement humanitaire

Karima Sandia Boina

L’humanitaire, chez moi, est né de l’héritage de mes parents. De par ma mère, charité et humanisme, qualités essentielles de la culture hindoue ; et de par mon père, démarche initiée par sa position sociale, son histoire familiale et sa religion. 

De plus, pour les musulmans, les actes humanitaires constituent un élément essentiel de la pratique religieuse.

Nombreux sont les textes coraniques et prophétiques qui plaident en faveur de l’action humanitaire.

Faire un don ou secourir un sinistré est un acte qui n’est pas laissé à la libre 

appréciation du croyant mais est obligatoire au même titre que la prière, le jeûne du Ramadan ou le pèlerinage à La Mecque. 

L’exercice de l’acte humanitaire chez le musulman est donc une composante 

essentielle de la pratique religieuse, qu’il se limite à un don en argent ou en nature ou qu’il  revête une forme plus pratique telle que, par exemple, don de soi, secours ou distribution d’aides.

Cette dimension religieuse motive, canalise et intensifie les autres dimensions que sont l’affectif et le sens du devoir. 

La religion ne m’a pas réellement influencée. C’est surtout la philosophie indienne de ma famille maternelle qui m’a conduite vers cet amour des autres.

Depuis, mon engagement humanitaire dure et ce, depuis vingt- huit ans. Je suis à ce jour toujours aussi résolue à donner espoir aux personnes sans voix, à les aider à construire leur identité. Je le fais dans la discrétion et l’anonymat.

Dans la grande famille humanitaire, nous nous apportons mutuellement respect, confiance, disponibilité, bonheur et optimisme. L'humanitaire est un lieu d'échanges chaleureux et authentique. Nous y faisons aussi de belles rencontres. 

Extrait du livre de Sandia Karima Boina M. Vitali

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