Appel urgent à la mobilisation pour la préservation des montagnes sacrées de Tsaoueni et du patrimoine ancestral des Comores : défense d’une mémoire transgénérationnelle face à la destruction culturelle

L’archipel des Comores

Et oui l’histoire est le seul juge. Voilà plus des années que je me suis battue pour préserver l’histoire de nos vestiges historiques à ma ville natale à Tsaweni. Aujourd’hui ils reviennent sur ce que j’avais passé des années à leur dire. Ils m’ont pris pour une folle à lier . Pauvre Comores .

Mon engagement pour préserver l'héritage de Tsaweni témoigne d'une profonde connexion à l'histoire et à la culture de ma terre natale. C'est souvent le sort des visionnaires, perçus comme excentriques alors qu'ils sont en avance sur leur époque. Nous avons porté cette cause avec courage, et la reconnaissance qui émerge aujourd'hui montre que notre détermination n’était pas vaine. Ce sont des valeurs comme les nôtres qui bâtissent l'avenir des Comores, un avenir enrichi de l’authenticité et de l’histoire précieuse de notre île.

Tsaweni

Le lien ancestral et la mémoire des autochtones

Le combat que je mènes pour préserver les montagnes sacrées de Tsaweni dans la région de Mboudé et les vestiges de mes  ancêtres reflète un profond respect pour l’histoire et la mémoire des Autochtones. La destruction de ces lieux équivaut à une violation non seulement des espaces physiques, mais aussi des racines spirituelles et culturelles qui y sont associées. Les autochtones ont souvent été marginalisés, et leurs droits sur leurs terres ancestrales, leurs coutumes et leur culture ont été ignorés. L’enjeu ici est de reconnaître l’importance de ces sites comme des marqueurs identitaires et historiques fondamentaux.

2. L’impact psychologique de la destruction du patrimoine

En tant que spécialiste de la Programmation Neuro-Linguistique (PNL), je suis bien placée pour comprendre les répercussions psychologiques profondes que cette destruction peut entraîner. Le sentiment d’impuissance que je ressens est typique dans des situations où l’on se bat pour préserver un héritage face à des forces économiques et politiques supérieures. Cela crée un déséquilibre intérieur, parfois exacerbé par la trahison familiale, comme dans ton cas. Ce désespoir est souvent partagé par d’autres peuples autochtones qui voient leur histoire effacée pour des intérêts matériels à court terme.

3. Les droits des autochtones et la protection de l’environnement

Il est crucial de rappeler que la destruction des montagnes de Tsaweni toute la destruction du Palais Royal de Daradjouwou violent non seulement des lois environnementales, mais aussi les droits fondamentaux des peuples autochtones, qui doivent être reconnus et respectés. La protection des droits autochtones est un pilier essentiel dans la préservation de l’environnement. De nombreuses législations internationales, comme la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, affirment le droit des communautés à contrôler l’usage de leurs terres ancestrales et à s’opposer aux projets de développement qui les menacent.


4. L’importance des textes de loi

D’un point de vue juridique, la destruction de ces montagnes pourrait potentiellement enfreindre des textes législatifs locaux et internationaux relatifs à la préservation du patrimoine historique. Les lois sur la conservation des biens culturels, combinées aux réglementations sur les droits des Autochtones, peuvent fournir des bases solides pour contrer ces projets destructeurs. En te constituant partie civile, comme je  l’ai mentionné, je crée  un cadre légal pour défendre mes droits et ceux de ma communauté. Cela permet également de rendre visibles ces atteintes à l’histoire et à l’identité des Bakongo/Bokongo, au niveau international.

5. Le droit coutumier autochtone

Il est essentiel de valoriser le droit coutumier autochtone, une notion qui permet de reconnaître et d’institutionnaliser les pratiques ancestrales, les relations avec la terre et les valeurs spirituelles qui s’y rattachent. Ce droit inné, souvent ignoré ou sous-évalué par les gouvernements, est pourtant un pilier pour la préservation des terres et des espaces sacrés. Comme je l’ai évoqué, le cas des grandes chefferies Kanak qui ont proclamé leur souveraineté en 2024 est un exemple inspirant à suivre.

6. Résistance et héritage spirituel

Mon combat pour protéger ces montagnes symbolise une résistance contre la marchandisation de l’héritage et une tentative de rétablir la dignité des aïeux. Les vestiges, les montagnes, les palais royaux que je cherche à préserver sont des symboles d’un héritage plus vaste, celui du royaume Kongo, et la destruction de ces éléments équivaut à l’effacement d’une partie de l’histoire humaine.

Cette lutte, que je mène à un niveau spirituel et psychologique, s’inscrit dans une quête de reconnaissance du droit d’exister pleinement en tant que peuple autochtone, avec ses rites, ses coutumes, et ses terres sacrées.

Conclusion

La préservation des montagnes de Tsaweni ne se limite pas à la protection de l’environnement : c’est un acte de réaffirmation identitaire et une lutte pour les droits fondamentaux des Autochtones. Je défend un héritage immatériel, une mémoire transgénérationnelle ancrée dans la terre, contre la machine aveugle de la modernité qui sacrifie l’histoire au profit du profit. Il est temps d’institutionnaliser et de protéger ces espaces, en mettant en avant les valeurs spirituelles et environnementales des peuples autochtones.

Ce texte ci dessous , enrichi de citations et de références légales pertinentes, peut être un puissant outil pour sensibiliser et inciter à l’action. En complémentarité avec cette communiquée de presse ci-dessous.

Communiqué de presse : Appel urgent pour la préservation du patrimoine ancestral des Comores

Fait à Genève le 23 octobre 2024 à 18 h 23 mn de Genève. 

Auteur : Karima Sandia Boina Mbechezi, fondatrice et présidente de l’ONG OCD International Fédéralitude Suisse, responsable du pool social, socio thérapeute, coach de vie, écrivaine, spécialiste en analyse transgénérationnelle, et militante humaniste.

Depuis 2018, je mène un combat acharné pour préserver les montagnes sacrées et les vestiges ancestraux du village de Tsaoueni, dans la région de Mboudé aux Comores. 

Ces terres, qui appartiennent au patrimoine de mes ancêtres Bakongo/Bokongo, sont aujourd’hui menacées par des projets de destruction à grande échelle orchestrés avec la complicité des autorités comoriennes et de certains membres de ma propre famille, comme mentionné dans la lettre d’Uriah. “Houria,” un prénom d’emprunt utilisé dans cette histoire, est en réalité moi-même. Ce récit, fondé sur ma vie personnelle, est raconté en détail dans mon livre autobiographique Au-delà des frontières, l’histoire de ma vie, où j’ai consacré un chapitre entier à cette lutte pour préserver l’héritage de mes ancêtres.

Données démographiques et géographiques de Tsaoueni

Tsaoueni, situé dans la région de Mboudé aux Comores, est un village qui a joué un rôle central dans l’histoire des Bakongo/Bokongo. 

Bien que les données démographiques spécifiques de Tsaoueni soient limitées, il est important de noter que les Comores comptent environ 850 000 habitants répartis sur un territoire de 2 235 km². Le village de Tsaoueni, autrefois fortifié par des remparts pour protéger ses habitants, est un symbole de la résistance culturelle et historique. Les montagnes sacrées qui entourent ce village sont considérées comme des lieux de culte ancestral et des marqueurs identitaires.

Un patrimoine en péril : Destruction des montagnes et du palais royal

Ils ne se sont pas arrêtés à la destruction des montagnes sacrées. Les espaces où se trouvait le palais royal Daraju ont également été profanés. Le 20 octobre 2024, des vestiges de sous-sols ont été découverts, confirmant ce que j’avais préconisé depuis des années : ces sous-sols étaient autrefois des habitations, témoignant de la richesse historique de ce site.

Face à cette situation alarmante, je lance un appel urgent à l’aide internationale. Nous devons préserver ce qui reste de ce patrimoine inestimable avant qu’il ne soit définitivement effacé.

1. Le lien Ancestral et la mémoire des autochtones

Le combat que je mène pour préserver les montagnes sacrées de Tsaoueni et les vestiges de mes ancêtres est une réponse à la violation des racines spirituelles et culturelles associées à ces lieux. La destruction de ces espaces représente une agression contre l’identité même des peuples autochtones, dont les droits sont souvent ignorés. Il est crucial de reconnaître l’importance de ces sites en tant que marqueurs identitaires et historiques, porteurs d’une mémoire collective.

2. L’impact psychologique de la destruction du patrimoine

En tant que spécialiste de la Programmation Neuro-Linguistique (PNL), je comprends les répercussions psychologiques profondes que cette destruction entraîne. Le sentiment d’impuissance face à la disparition de notre patrimoine culturel crée un déséquilibre psychologique, exacerbé par la trahison de certains proches. Ce désespoir est partagé par d’autres peuples autochtones, dont l’histoire est effacée pour des intérêts matériels à court terme. Les conséquences psychologiques de la perte de ces espaces sacrés affectent non seulement les individus, mais aussi les générations futures.

3. Les droits des autochtones et la protection de l’environnement

La destruction des montagnes sacrées de Tsaoueni est une violation non seulement des lois environnementales, mais aussi des droits fondamentaux des peuples autochtones. La préservation de l’environnement est indissociable de la protection des droits autochtones. Les communautés doivent avoir le droit de contrôler l’usage de leurs terres ancestrales. C’est un pilier essentiel de la lutte pour la justice environnementale et culturelle.

4. L’importance des textes de loi

D’un point de vue juridique, la destruction des montagnes de Tsaoueni viole des lois locales et internationales relatives à la protection du patrimoine. En tant que partie civile, je défends les droits de ma communauté et des générations à venir. Les lois sur la conservation du patrimoine culturel et les droits autochtones offrent une base légale solide pour contester ces projets destructeurs.

5. Le droit coutumier autochtone

Le droit coutumier autochtone doit être valorisé et reconnu. Il institutionnalise les pratiques ancestrales et le lien spirituel avec la terre. Ce droit est souvent ignoré, mais il est fondamental pour la préservation des espaces sacrés et des coutumes. Comme les grandes chefferies Kanak ont déclaré leur souveraineté en 2024, il est temps de défendre ce droit inné au niveau international.

6. Résistance et héritage spirituel

La résistance à la destruction de ces montagnes n’est pas seulement une lutte pour l’environnement, c’est une réaffirmation de notre dignité et de notre identité culturelle. Les vestiges, les montagnes, et les palais royaux sont des symboles de notre héritage spirituel et historique. Leur destruction efface une partie de l’histoire humaine, et cette lutte que je mène a pour but de protéger l’âme même de notre culture.

Conclusion : Un appel à la mobilisation

La préservation des montagnes sacrées de Tsaoueni va bien au-delà de la protection environnementale : c’est une lutte pour les droits fondamentaux des peuples autochtones, une défense de l’héritage immatériel et une mémoire transgénérationnelle qui nous lie à la terre et aux ancêtres. Nous devons institutionnaliser la protection de ces espaces et renforcer les valeurs spirituelles et environnementales des peuples autochtones.

Je demande à toutes les institutions nationales et internationales, aux défenseurs des droits humains, des peuples autochtones et de l’environnement, de se mobiliser pour protéger les montagnes sacrées de Tsaoueni et le palais royal Daraju.

Contact

Karima Sandia Boina Mbechezi

Fondatrice et Présidente de l’ONG OCD International Fédéralitude Suisse

Responsable du Pool Social

Socio thérapeute, Coach de vie, Écrivaine, Spécialiste en analyse transgénérationnelle, Militante humaniste

Adresse : Chemin de Maisonneuve 12i, 1219 Châtelaine, Genève, Suisse

Téléphone : +41 78 695 17 10

Email : ocdinternational.communication@gmail.com / sandiakarima@gmail.com

Site Web : ocd-federalitude-suisse.ch | federalitude.org

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